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El Salsero
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10 avril 2008

Nationalisation de TERNIUM-SIDOR

Après plus de trois mois de lutte intensive et de grève, les travailleurs de TERNIUM-SIDOR usine sidérurgique de Ciudad Guyana (Etat Bolivar), viennent d’obtenir la garantie par Hugo Chavez, de la renationalisation de leur entreprise.

Il aura donc fallu trois mois aux ouvriers de TERNIUM-SIDOR pour faire entendre raison au gouvernement vénézuélien. Trois mois de grève acharnée. Trois mois de lutte avec comme point culminant la sauvage répression par  la garde nationale le 14 mars dernier. Mais ce mercredi 8 avril, Hugo Chavez est enfin intervenu et accepté de renationaliser la plus importante usine sidérurgique du pays, privatisée en 1997 par le Président Caldera.
Au cœur du débat, la dénonciation par les ouvriers et le syndicat UNT de la transgression par SIDOR des lois vénézuéliennes sur le travail. Piétinant la convention collective, la direction de TERNIUM-SIDOR, entreprise détenue à 20% par l’Etat, 20% par les ouvriers et à 60% par le consorsium italo-argentin TECHINT,  maintenait dans une précarité salariale absolue depuis 15 mois les 15000 ouvriers dont 9000 précaires. Non seulement la direction refusait jusqu’à présent d’appliquer les améliorations salariales votées légalement en assemblée générale par les ouvriers, mais au contraire prétendait imposer des réductions d’effectifs, des réductions salariales, des modifications des contrats de travail dans le sens d’une plus grande précarité, ainsi qu’une révision à la baisse des retraites versés aux anciens employés.
Pire encore, alors que la détention de 20% du capital permettait aux ouvriers de désigner un des co-présidents, la direction refusait catégoriquement de reconnaître la validité de ce vote. Jusqu’alors protégée par José Ramon Rivero, ministre du travail, la direction de l’entreprise pensait pouvoir compter sur le fait qu’elle bénéficiait de capitaux étranger pour continuer à bafouer la loi vénézuélienne.     Alors que Rivero n’a jamais cherché à négocier et à au contraire préféré imposer une épreuve de force aux ouvriers, comme il l’avait précédemment fait en aout dernier face aux camarades de l’UNT du secteur public, celui-ci vient d’être désavoué de manière cinglante par Chavez.
Le 4 avril dernier, le syndicat UNT organisait un référendum où deux questions étaient posées aux ouvriers de l’usine : d’abord s’ils étaient ou non d’accord avec la proposition patronale faite autours de la table des négociations, et ensuite s’ils souhaitaient poursuivre la grève et les négociations. Malgré les trois mois de lutte, les ouvriers ont répondu non à la première question par 3 338 votes contre 65, et oui à la deuxième par 3195 contre 97.
Le lundi 7 avril, las de la résistance ouvrière, le gouvernement a décidé, par la voix de son vice-président Ramón Carrizales, de convoquer de nouvelles négociations. Négociations où cette fois, le ministre José Ramon n’était pas convié. Sous la pression constante de 600 travailleurs veillant en permanence l’usine, il aura fallu moins de 48 heures pour sortir de la crise.
Si pour l’heure, les ouvriers n’ont obtenu satisfaction sur aucune de leurs revendications, ceux-ci s’accordent à dire que cette nationalisation était la condition essentielle à une amélioration des conditions de travail. Plus tard dans la soirée, le même Ramon Carrizales, assurait, lors d’une conférence de presse, que la nationalisation de TERNIUM-SIDOR n’affecterait en rien les relations avec le gouvernement de Kichner, et ce, malgré la forte participation argentine dans le capital de l’entreprise.

Composition1
José Melendez, dirigeant syndical de TERNIUM-SIDOR

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Commentaires
F
Salut yannick....<br /> je galère sans toi pour le blog... un peu de chance quand même j'ai rencontré florent qui me forme..ouf<br /> On coince sur la tv.. j'ai pas les codes pour rentrez dans slide.com<br /> j'espère que tout va bien<br /> n'oublis pas les passes que je t'ai appris..<br /> bonne danse<br /> Bises françoise<br /> ça urge....
E
On vient de se rater sur skype...<br /> Très bon post, mec, très "pro". On dirait que tu as réactivé les réseaux de tes précédentes enquêtes (ça c'est du comique de répétition)...<br /> Ça change des histoires de salle de bains.<br /> <br /> Abrazo, compa.
El Salsero
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