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El Salsero
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14 juillet 2008

Petite histoire de la salsa

El Gran Combo de Puerto Rico

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El Gran Combo de Puerto Rico est une formation musicale de salsa qui se constitue après la dissolution du Combo de Rafael Cortijo en 1962.
Ce groupe est nommé "El Gran Combo" par l'impresario Rafael Alvarez Guedes, qui a contribué à la production de l'album "Menéame los mangos". Les membres du groupe incluent Rafaél Ithier, Eddie Pérez, Héctor Santos, Kito Vélez, Martín Quiñones, Miguel Cruz et Roberto Roena et l'artiste dominicain Josíto Mateo.
Leur première intervention publique eu lieu au "Rock and roll Club" à Bayamó (Porto Rico). Leurs apparitions à la radio et à la télévision confirme la découverte de cette formation musicale.
Le chanteur Chiqui Rivera quitte le groupe et est remplacé par Junior Montañez, remarqué pour sa performance vocale lors d'une émission de radio où il avait chanté une chanson de Bobby Capó. Peu de temps après, il s'est fait appeler Andy Montañez. Roberto Roena rejoint le groupe et lui reste fidèle pendant les sept années suivantes, jusqu'à ce qu'il ait formé son propre groupe, l'Apollo Sound.
Le premier album du groupe "Acángana" sort en 1963, seulement deux jours avant l'assassinat du Président des États-Unis John F. Kennedy. Après cet événement, la distribution de l'album à Porto Rico a été suspendue, mais l'album est distribué au Mexique, au Panama et au Vénézuéla où l'album est largement diffusé. L'album est ensuite distribué à New York puis à Porto Rico, où il devient disque d'or.
Le groupe obtient un grand succès dans des concerts dans des dancings latinos partout à New York tels que le Palladium Ballroom, dans le centre de Manhattan et El Caborrojeño, l'année après la sortie de ce premier album.
Ce succès a frayé la voie à des performances semblables dans d'autres pays, tels que la République dominicaine, Panama, la Colombie et le Venezuela. Dans toute l'Amérique latine, l'album se classe en tête des charts.
Cette popularité permet au groupe de gagner un contrat exclusif avec la télévision portoricaine sur "El Show de las 12". La popularité s'ensuivant du spectacle à la télé a augmenté la demande du groupe dans tous les sortes de danses et des événements de musique et a poussé les ventes de leur album encore plus haut.
La survie du groupe est mise à l'épreuve deux ans plus tard avec le départ et le remplacement de plusieurs de ses membres. Roberto Roena et Elías Lopés sont remplacés par Serrano Edwin Cortés. Héctor Santos et Víctor Pérez sont aussi partis et sont remplacés de José Duchesne et Mike Torres, remplacé plus tard par Tommy Sánchez. Plus tard, Edwin Cortés est parti et a été remplacé de Gerardo Cruz, qui est resté avec le groupe pendant les dix annéess suivantes. Malgré ces changements, le groupe a prospéré et obtient le prix Agueybaná de Oro à Porto Rico, en tant que meilleur groupe en 1969.
La décennie suivante commencé avec encore plus de changements avec le remplacement de Milton Correa par Miguel Marrero. Mike Ramos est arrivé pour remplacer Mike Torres et a été par la suite remplacé par Alfredo (Taty) Maldonado.
Le groupe connait une gloire internationale.
Les problèmes avec des labels discographiques ont amené le groupe à produire leurs albums en tant qu'artistes indépendants, forçant un des membres à hypothéquer sa maison pour financer les charges liée à la production. Cela a abouti à la création de leur propre label: EGC et sa première production : l'album "El Momo d'Oro".
En 1971, le trombone, joué par Epifanio (Fanny Ceballo), a fait son apparition dans le groupe.
Fanny Ceballo est resté avec le groupe jusqu'à sa mort du cancer en 1991.
Le premier album montrant ce nouveau son était De punta en punta qui a inclus des hits classiques tels que "Don Goyo", "Achilipú" et "Le dicen papá".
L'album a gagné le prix du meilleur album au festival du disque d'or de Miami.
Peu de temps après, Pellín Rodríguez quitte le groupe et entame une carrière solo, il est remplacé par Marcos Montañez, le frère d'Andy Montañez, qui a travaillé avec le groupe pendant seulement six mois, lui-même remplacé par le sonero virtuose : Charlie Aponte.
En 1975, Miguel Cruz, un des membres fondateurs du groupe, démissione le groupe pour des raisons de santé et est remplacé par Fernando Pérez.
L'année suivante le groupe a été récompensé à la Nouvelle Orléans et a obtenue la récompense présidentielle du Venezuela du meilleure orchestre de musique international en 1977.
Mais cette année aussi a vu le départ à la retraite de Martin Quiñones et le départ d'Andy Montañez, qui est parti pour chanter avec le groupe vénézuélien La Dimensión Latina.
Remplacer Andy fut difficile, Jerry Rivas a fait preuve talents suffisants pour le faire.
La sortie du disque d'or "El Gran Combo en Las Vegas" en 1978 a apaisé les craintes de ceux qui s'inquiétaient des changements des membres du groupe A la fin des années 1970, l'orchestre a gagné d'autres récompenses, dont celle de l'Institut Portoricain de la Culture.
Dans les années 1980 est sorti un autre album disque d'or : "Aquí no se sienta nadie" suivi d'une tournée au Pérou, couronné de succès. L'année suivante ils ont pénétré le marché mexicain et obtenu la récompense Silver Caldendar Award.
Pour leur 20e anniversaire, le groupe a reçu plusieurs récompenses locales et internationales, telles que "El Congo d'Oro" en Colombie, celle du Sénat de Porto Rico et un autre de la ville de Dorado et le Prix Paoli. Deux ans plus tard ils ont visité l'Alaska, apportant le son chaud de la salsa à ce climat neigeux et produit l'album "Breaking the Ice - El Gran Combo en Alaska" qui a été nominé pour un Grammy. Cette année l'orchestre a encore gagné le Prix Paoli. Leur succès était à ce moment-là vraiment international : Royaume-Uni, Suisse, Pays-Bas, Allemagne, Espagne, Argentine, Venezuela, Japon, États-Unis et ailleurs dans le monde entier.
En 1982, ils ont triomphalement célébré leur 25e anniversaire au Madison Square Garden de New York, pour un concert historique. L'événement a été bientôt suivi par encore plus de récompenses telle que "El Guayaquil Luminoso" de l'Equateur, le "Premio Aplausos" du meilleur groupe, la Chambre des députés de Porto Rico et un autre des villes de Bayamón et de Juncos.
Cinq ans plus tard, pour leur 30e anniversaire, des événements spéciaux semblables ont été planifiés pour célébrer l'occasion. Des célébrations ont eu lieu à Madrid où les spectateurs et la presse ont se sont extasiés. De retour à Porto Rico, le Sénat leur a attribué une résolution proclamant le groupe "Ambassadeurs de Notre Musique". L'ultime étape de cette célébration était un concert dans le stade de Hiram Bithorn de San Juan avant 30 000 fans, rejoints par Andy Montañez, Gilberto Santa Rosa, Jerry Rivera, Alex D'Castro, Johnny Ventura et La Sonora Ponceña.

No te detengas a pensar.



Jerry Rivera

Rivera

Jerry Rivera (Gerardo Rivera Rodríguez), né le 31 juillet 1973 à Santurce, Porto Rico), est un chanteur de salsa romantica.
Sa mère Dominga est chanteuse et son père guitariste et chef de l'orchestre Los Barones Trío. Avec ses parents, ils ont déménagé à la capitale, San Juan.
Ses chanteurs préférés sont Frankie Ruiz ainsi qu'Eddie Santiago et Lalo Rodriguez (chanteurs de salsa romantica). En 1986, à 13 ans, il accompagnait son père qui jouait dans un hôtel à Isla Verde. Frankie Ruiz, qui était client de l'hotel a chanté avec eux et ont pris une photo ensemble qui figurera sur la pochette de l'album Canto a mi ídolo… Frankie Ruiz, hommage au chanteur décédé en 1998.
En 1988, Tommy Olivencia entend Jerry Rivera chanter avec son père et lui recommande de faire une carrière solo. A 14 ans, son père lui fait enregistrer une maquette qu'il présentent à CBS, qui lui font signer un contrat.
Son premier album Abriendo Puertas (avec plusieurs tubes dont Esa Niña, Dime et Como un Milagro) sera numéro 1 des ventes à Porto Rico, mais aussi dans la communauté latino aux États Unis et dans toute l'Amérique Latine.
Son deuxième album, Cuenta Conmigo, a été triple disque de platine aux États Unis, Porto Rico, Venezuela et Colombie et le disque de salsa le plus vendu de toute l'historia, record détenu jusqu'alors par Willie Colon. Il a obtenu le prix Lo Nuestro du meilleur chanteur de l'année et meilleur disque de l'année, ainsi que trois Crystal Awards de Sony Records.
En 1999, Jerry Rivera enregistre l'album Otra Manera, avec entre autres le titre Ese, un bolero chanté en duo avec son père au Roberto Clemente Coliseum de San Juan.
Jerry Rivera a fait une tournée au Venezuela, Colombie, Honduras, Panama, États-Unis, Espagne et Japon.
Il a également joué des petits rôles dans I Like It Like That et la telenovela Mi destino eres tú retransmise sur Univision aux États Unis en Novembre 2005. Il a aussi participé aux productions de la Banque Populaire de Porto Rico, Al Compás de un Sentimiento (dédié au compositeur portoricain Pedro Flores) et Con la música por Dentro.
En 2004 il sort un album de reprises de Frankie Ruiz : Canto A Mi Idolo… Frankie Ruiz. En invitant le chanteur de reggaeton Voltio à rapper sur Mi libertad, il a lancé la mode d'un nouveau genre musical, le salsaton. Cette album a été nominé aux Billboard Latin Awards 2004 en tant que meilleur album de musique tropicale d'un artiste masculin.
En 2006, il a eu un différend avec la chanteuse Shakira : celle-ci dans son titre "Hips Don't Lie" samplait une de ses chansons : Amores Como El Nuestro.
Jerry Rivera a également été invité à chanter avec El Gran Combo pour leur concert en l'honneur de leur 40ème anniversaire de carrière.

Ese


Oscar D'Leon

oscar_de_leon

Vénézuélien de naissance, Oscar Emilio Leon Dionisia voit le jour à Caracas le 11 juillet 1943.
Il est encore employé de taxi lorsqu'il commence à donner des concerts dans quelques clubs de sa ville natale.
En 1972, il co-fonde le groupe mythique Dimension Latina au sein duquel il réalise 6 albums dont se détachent des morceaux comme Pensando en ti ou encore le méga-hit Lloraras.
En parfait autodidacte doté d'une oreille musicale exceptionnelle, il se perfectionne dans la maîtrise de la contrebasse et des arrangements musicaux. De plus, Oscar D'Leon possède un atout imparable, sa voix unique reconnaissable entre mille, inspirée par les soneros cubains tels que Beny Moré pour ne citer que l'un des plus connus.
Il quitte Dimension Latina en 1977 et crée son propre orchestre La Salsa Mayor, puis plus tard, une autre formation nommé La Critica. Des morceaux comme Monta mi caballo, A el ou Que cosa tan linda seront eux aussi des hits aussi bien connus dans son pays natal que dans d'autres pays latino-américains et caribéens. Il décide ensuite d'avoir une formation appelée Oscar D'Leon y su orquesta.
Au début des années 90, Il entre chez RMM Records, le fameux label new yorkais. L'occasion lui est donné de pouvoir enregistrer des morceaux avec d'illustres artistes tels que Celia Cruz, Jose Alberto « el Canario » ou encore Tito Puente.
Oscar D'Leon reste l'un des meilleurs soneros en activité aujourd'hui. Il n'a rien perdu de sa prestance ni de sa formidable virtuosité sur scène, ce qui lui vaut d'être encore l'un des artistes les plus importants de la musique latine.

Lloraras.


Ruben Blades

ruben

Le 16 juillet 1948 il voit le jour dans la ville de Panama. Second d’une famille de cinq frères. Son père était policier, star du basket et percussionniste. Sa mère Anoland Díaz artiste et pianiste. Le personnage le plus important de son enfance, sa grand-mère Emma, la personne qui emmenait Ruben au ciné. Ses premiers penchants musicaux (1958) furent du côté du rock and roll et du Brésil. Il a participé à l’orchestre de son frère. En 1964 les incidents dans la zone américaine du Canal, entre panaméens et gringos, laissent 21 morts. De ce fait, les jeunes panaméens abandonnent la musique américaine au profit des Sons caribéens. En 1967 il intègre les cours de Droit de l’Université du Panama. L’année suivante il effectue son premier enregistrement salsa avec Bush y sus Magníficos.
A la fermeture de la fac pour problèmes politiques, en 1969, Blades part à New York présenter son premier catalogue en tant que chanteur/auteur de salsa. En 1970 sort sur le marché son premier 33 tours avec l’orchestre de Pete Rodríguez, qui comprend 9 chansons de sa propre autorité, dont Juan González et Descarga Caliente, son premier morceau diffusé à la radio en Amérique Latine. Il retourne au Panama en 1971 pour terminer ses études de Droit. En 1974, avec le diplôme d’avocat en poche, il retourne à New York et entre en contact avec les musiciens de la Fania, parmi eux : Ricardo Ray et Bobby Cruz, pour lesquels il compose Guaguancó Triste. Il est resté inactif musicalement plusieurs mois durant lesquels il a travaillé dans le service du courrier. A la fin de l’année Ray Barretto lui offre l’opportunité d’enregistrer aux côtés de Tito Gómez l’album qui comprend le hit Guararé. En 1975 il enregistre son premier morceau pour le groupe de Willie Colón : El Cazanguero. Il compose pour Ismael Miranda Cipriano Armenteros, chanson qui a servi à inaugurer à New York le très important style de la salsa narrative. Il commence à fournir ses compositions aux orchestres salsa Amor pa’ qué (Conjunto Candela) , No vuelvo más (Cheo Feliciano).
En 1976, le jeune Ruben, toujours employé du service du courrier, protégé par Ismael Rivera, intègre la Fania All Stars et il étrenne sa voix sur le 33 tours Hommage à Tito Rodríguez en chantant A los muchachos de Belén. En 1977 il se lie à Willie Colón, révolutionnant la Caraïbe entière avec l’album Metiendo Mano. Il participe à l’enregistrement de la suite salsa Raza Latina de Larry Harlow. Il continue à apporter toujours plus de compositions aux salseros : Tambó pour Pete “El Conde”, What happened pour Bobby Rodríguez, Para ser rumbero pour Roberto Roena, Vuelve Cipriano pour Ismael Miranda. Cette année là le label Fania perce le marché américain avec le disque Máquina del Ritmo. Ruben interprète le morceau le plus latino : Juan Pachanga. En 1978 il participe aux enregistrements de Mongo Santamaría et Perico Ortíz : Amanecer et Sometimes. Il écrit pour Hector Lavoe : El Cantante. Louie Ramírez invite ses amis à un enregistrement, dont Ruben, qui chante son expérience personnelle avec Paula Campbell, Paula C.
Fania sort sur le marché Spanish Fever, Ruben enregistre Sin tu cariño. L’année suivante avec un intelligent Montuno réaliste appelé Prepara, il quitte la Fania All Stars en tant que chanteur/auteur. Ruben aux côtés de Willie Colón réussi à devenir le personnage le plus important de la Salsa en cette fin de décennie. Siembra sort à la vente, 33 tours récompensé par l’Association des chroniqueurs de New York (Disque d’Or). Pedro Navaja devient la chronique urbaine de la musique populaire de toute l’Amérique Latine. Nominé au prix Grammy aux USA. En 1980 sort sur le marché le travail le plus anti-commercial jamais vu dans la salsa, le disque drame Maestra Vida. Concept, paroles et musique de Ruben Blades. Récompensé par toutes les universités d’Amérique Latine, porté au théâtre, à la radio et interdit dans divers pays du continent pour son contenu socio-politique.
Willie Colon et Blades produisent en 1981 Canciones del Solar de los Aburridos, où de nouveaux personnages voient le jour : Ligia Elena, Tiburón, Madame Kalalú. Il joue aux côtés de Willie dans le film dirigé par Masucci : Last Fight. Avec l’album du film Willie et Ruben se séparent. En 1982 son travail avec la Fania s’accroît avec El que la hace la paga. Il participe aussi à une production de Tony Pabón avec Luiz Perico Ortiz, Rafael Ithier, Conjunto Quisqueya : Entre amigos. En 1983 il réunit un groupe de musiciens choisis, pour former un nouveau concept et un son différent, Seis del Solar. Avec eux il produit Buscando América, un album qui reflétait une ligne de qualité et d’honnêteté sur les conditions contemporaines de l’Amérique Latine. Ils présentent des situations humaines via des chansons affectées par les situations politiques : Desapariciones, GDBD et El padre Antonio y el monaguillo Andrés.
En 1984 il travaille de nouveau sur une musique plus “légère” avec le 33 tours Mucho mejor et une co-production pour Caco Senante, Homenaje. En 1985 sort Escenas, le second album de Blades et Seis del Solar, à l’image du premier. Avec le label américain Electra, il réitère sa fastueuse capacité à relater la vie du Barrio Latino dans Sorpresas, Caína et Tierra Dura. Il reçoit le diplôme de Droit International de la prestigieuse Université de Harvard. Le 23 août, le film Crossover Dreams voit le jour à New York et Blades y joue le rôle de Rudy Veloz, un musicien latino qui cherche la célébrité sur le marché américain et se met à chanter en anglais. En 1986 la musique de Crossover Dreams sort sur un album qui comprend Todos Vuelven. En 1987, des années de lecture et d’interprétation personnelle de l’œuvre littéraire de Gabriel García Márquez se cristallisent dans Agua de Luna, album basé sur l’œuvre du prix Nobel. Il s’installe à Los Angeles et commence de nouveaux essais dans une de ses passions : le cinéma. Il participe au film Condición crítica avec Richard Pryor. Puis Fatal Beauty avec Woody Whopper. En 1988 il tourne avec la brésilienne Sonia Braga The Milagro Benfield, dirigé par Robert Redford.
Il sort sur le marché américain son premier disque en anglais : Nothing but the truth, enregistré à Hollywood, qui comprend : The Miranda Syndrome , The Hit, Letter to the Vatican, Chameleons et In Salvador qui continue sur la thématique du reggae politique, dédié cette fois à Herbert Anaya, chef de la Commission des Droits de l’Homme du Salvador, assassiné alors qu’il emmenait ses enfants à l’école. 1988 se termine avec une surprise de taille sur le rythme de la clave quand sort Antecedente, où il retrouve les sons urbains du trombone, les images de son Panama natal à un moment où il avait tant besoin de son chant et il réorganise un orchestre appelé Son del Solar.
L’année 1989 il effectue sporadiquement des concerts aux USA et aux Caraïbes pour ne pas se déconnecter de son public, mais il reste impliqué dans le septième art. Il participe à Disorganized Crime, Dead man out et Arma Mortal.
La compagnie SONY réédite une video dirigée par Robert Mugge, Le retour de Ruben Blades (The return of Rubén Blades), produite en 1985, montrant le chanteur lors de sa remise de diplôme à Harvard, lors de son retour à la Place Herrera de son enfance au Panama, lors d’une session d’enregistrement en Californie où il invité Linda Rondstadt à chanter en espagnol et lors d’un concert à New York au SOB’s (Sounds Of Brazil). La video fut présentée au Festival de Cartagena en 1988. Le 16 septembre Ralph Mercado invite Ruben à participer au Festival annuel de Salsa de New York, produit par RMM/1989, où il alterne avec Tony Vega, José Alberto, Oscar d’León, Tito Nieves, Andy Montañéz, Frankie Ruiz et les phénomènes de la Nouvelle Génération que sont Eddie Santiago et Luis Enrique. Là il reprend son rôle de chanteur/auteur des Caraïbes, chante comme dix ans auparavant Plástico et Buscando Guayaba et il se présente avec son nouveau groupe Son del Solar, en jouant les morceaux du dernier album : Antecedente (1988). Il dédie diverses improvisations au grand absent Hector Lavoe et consolide la place privilégiée que lui a donné la communauté hispanique : lui seul s’est offert le luxe de déterminer les nouveaux chemins que la salsa de la fin des années 70 devait emprunter, présentant le nouvel esprit conscient et prémédité qui le caractérisera définitivement.
En 1990 sort : Ruben et Son del Solar Live, produit par Blades, enregistré en live au LONE STAR ROADHOUSE, de New York les 29 et 30 octobre 1989 avec des morceaux anciens mais des nouveaux pregones intelligemment improvisés. Il retrouve le cinéma, cette fois aux côtés de Conchita et d’acteurs commerciaux de Hollywood dans Depredador II. En 1991 il fête 20 ans de compositions et de chant à l’Amérique Latine ; avec une oeuvre musicale qui ne perd pas sa vigueur, répondant aux inquiétudes et réalités de ce que vivent les hispaniques, renouvelant sa thématique, actualisant son Son, enrichissant ses textes (sans perdre la saveur)...nous offrant toujours OXYGENE, SALSA, MESSAGE et SURPRISES.

Decisiones.


Willie Colon

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Willie Colón est né William Anthony Colón Román de parents portoricains le 28 avril 1950 dans le Bronx (USA).
Willie Colón a commencé comme trompettiste, il a formé à l’âge de 13 ans le conjunto Los Dandies, puis La Dinámica jusqu’à ce qu’il tombe sous le charme du travail de Mon Rivera et ses trombones introduits dans la bomba et la plena. A partir de là il décide de créer un groupe avec deux trombones : The Latin Jazz All Stars. Son surnom "El Malo" ("le méchant") lui a été donné dès l’âge de 15 ans à cause de sa façon de jouer du trombone à coulisse. En effet, à ses débuts il fut censuré à cause de son style fort et strident, que certains qualifiaient de peu harmonique.
En 1967, âgé de 17 ans il rencontre Jerry Masucci et Johnny Pacheco créateurs du label Fania. Il se présente devant eux avec plusieurs chansons enregistrées avec son groupe, ils acceptèrent de l’engager à condition qu’il change de chanteur. Pacheco a l’idée de génie de lui proposer Héctor Lavoe, se sera une association très fructueuse.
Au départ ils montent l’un des pires orchestres de New York, selon César Miguel Rondon [1] avec deux trombones. La majorité des musiciens de l’orchestre n’étaient pas des élèves de conservatoire, ils travaillaient à l’oreille. Le Willie Colón adolescent était loin d’être un virtuose. Malgré cela leur premier album : "El Malo" a un succès tel qu’il a radicalement changé la vie de Lavoe et de Colón, qui eurent alors suffisamment d’argent pour être tranquille.
Ces productions furent caractérisées par des chansons parlant de marginalité, de délinquance, de danger, de violence... telles que "Lo mato", "Calle Luna, calle Sol", "El día de mi suerte", "Se chavó el vecindario", "Barrunto", "Piraña" et "Todo tiene su final". Dès 1972 ils sont consacrés les artistes les plus populaires de la salsa, alors que le boom du genre initié par la Fania n’a pas encore eu lieu.
Le binôme Hector LaVoe et Willie Colon bouleversa les patrons rythmiques du nouveau genre salsa. Grâce à l’intégration dans leur musique du folklore de Porto Rico avec le fameux "lelolai", la bomba, la plena, les aguinaldos : dans les deux « Asalto Navideño et Aires de Navidad ». Ou avec un perfectionnement du son agressif (par exemple dans les chansons "el juicio" et "lo mato") souligné par des pochettes aux thèmes délictueux qui vont imprimer durablement dans l’esprit du public leur image de "mauvais garçon".
Hector LaVoe et Willie Colon triomphèrent en racontant leurs histoires, des textes sociaux qui relataient les vicissitudes de l’émigrant. Entre 1971 et 1973 ils sortirent 4 disques des classiques parmi les classiques de la salsa.
L’image du "malo" les a aidés à devenir célèbres car la diaspora portoricaine de New York s’est totalement retrouvée dans ce style urbain qui parlait de la violence quotidienne dans laquelle ils baignaient.
Bien sûr Colon a tout de suite fait partie de la fameuse "Fania All Stars". Il est le troisième trombone, aux côtés du 1er trombone : le virtuose Barry Rogers et du 2ème trombone : le portoricain Reinaldo Jorge. Il a ainsi participé avec eux au concert au Cheetah (1971 ; enregistré sur le film "Our Latin thing - Nuestra Cosa") et au Yankee Stadium (1973 ; enregistré sur le film "Salsa").
L’alliance Colon-LaVoe dura 7 ans, produit 10 disques et marqua avec des succès comme "Ausencia", "Cheche colé", "Juana Peña", "Barrunto", "Abuelita", "La Murga", "Piraña", "Soñando despierto" et "Todo tiene su final".
En 1973, Willie Colon souhaite dissoudre son orchestre fatigué par une dure crise personnelle (divorce, ...) et l’attitude irresponsable de LaVoe. Il se retire temporairement du milieu. Il recommande à Hector LaVoe de créer son propre orchestre, lui offrant ses musiciens et restant le producteur de ses disques.
En 1977, Willie Colón s’allie au chanteur et compositeur Rubén Blades pour un projet musical à haute teneur en contenus sociaux et politiques, des chroniques du monde urbain qui se transformérent en succès musicaux colossaux. De la salsa conciente avec un grand C.
Willie Colón est à la direction et à la production des disques, mais il incorpore un arrangeur musical : Luis Perico Ortiz, qui a concocté le hit : "Pablo Pueblo", qui s’est vendu à 150 000 copies en un temps record.
La présence de Luis Perico Ortiz fut fondamentale dans le binome Colón-Blades en apportant les influences d’une nouvelle génération qui appréciait le son commercial du marché anglosaxon sans abandonner l’essence de la salsa.
"Pablo Pueblo" figurait sur l’album "Metiendo mano" (1977), suivi d’un autre gigantesque succès "Siembra" (1978), qui comprenait "Plástico", "Buscando guayaba", "Pedro Navaja", "Siembra" et "María Lionza", entre autres.
Willie Colón a produit l’album de Celia Cruz "Solo ellos pudieron hacer este album" (1977) où se trouvaient les chansons "Burundanga" et "Usted abusó".
Ensuite Blades et Colón enregistrèrent "Maestra vida I et II" la saga d’une famille latino-américaine, puis "Canciones del solar de los aburridos" qui parle de la misère des barrios et "The Last Fight".
Il sort "Doble energía" (1980) avec Ismael Miranda.
Au début des années 80, Willie Colón et Rubén Blades se séparent.
Willie Colón a voulu se lancer en tant que chanteur soliste, d’où la sortie de "Solo" (1979) le bien nommé, suivi de "Fantasmas" (1981), puis "Criollo" (1984), et la même année "Tiempo Pa’Matar" (1984).
Willie Colón a été 11 fois nominé au prix Grammy et a gagné 15 disques d’or, 5 de platine, il est devenu un leader communautaire dans la lutte pour les droits des latino-Américains aux USA. Il a été président de l’Association des Arts Hispaniques, membre de la Commission Latino-Américaine sur le SIDA, membre de la Fondation des émigrants aux Nations Unies, président de la Coalition Arthur Schomburg pour un New York Meilleur, membre du Directoire de l’Institut de Congrès Hispanique Caucus, membre fondateur du Conseil Hispanique de New Rochelle (N.Y.) et membre fondateur du Comité du Système Judiciaire de New Rochelle, entre autres...
Activiste politique, il s’est aussi présenté comme candidat au Congrès pour le district de New York, sans succès. Tout cela l’a tenu éloigné des scènes musicales.
En 2003, il a fêté les 25 ans du disque "Siembra" par un grand concert à Porto Rico. Le manager de Rubén Blades ayant fui avec le cachet des artistes, Willie Colon n’a accepté de monter sur scène que sous la promesse de Rubén Blades d’être payé plus tard. Blades n’a pas tenu sa promesse d’où l’ouverture d’un procès à Porto Rico entre les 2 ex-collègues en mai 2007...

Sin poderte hablar.

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