Déjà 19 jours...
Salut les copains,
Désolé de vous avoir fait faux bond jusque là, mais j’avoue que ces derniers jours, je n’ai pas su où donner de la tête (si, si, c’est vrai, promis, juré… Bernard, arrête de ricaner bêtement).
D’abord sur la question du logement. Ca y est, c’est enfin réglé. J’ai enfin ma chambre (voir photos ci-dessous). Christophe, ne t’inquiète pas, il y a un lit pour toi…
Mais le logement ne faisant pas tout, j’ai mes petites batailles du quotidien. La chasse d’eau qui ne marche pas (et oui, ca arrive même dans ce type d’hôtel), la connexion internet que je n’ai toujours pas (d’où le fait que j’écrive si peu), une prise électrique que je veux faire installer sur la terrasse (comment je ferais mon barbecue sinon ?) etc. Chaque fois, c’est la croix et la bannière pour obtenir quelque chose. Certes il n’y a jamais de refus à tes demandes, simplement les choses ne se font pas. On te donne rendez-vous avec un technicien ? Il oublie de venir. Tu vas râler ? On te dit que ça se fera demain… toujours avec ce sourire désarmant qu’ont les latinos et qui signifie en gros : «Ok, t’as pas ta connexion internet, mais pourquoi t’en profites pas pour piquer une tête dans la piscine en buvant un jus de mangue ? On n’est pas bien ici, sous le soleil et les palmiers ? ». Donc à chaque fois je me promets de râler et à chaque fois le moment venu je me laisse avoir par les coutumes locales.
Concernant le boulot, mon rôle est de mieux en mieux défini. Le « Consejo academico » dont je vous ai déjà parlé est enfin totalement en place. En font partis Juan Carlos Monedero, universitaire espagnol, Marta Harnecker, journaliste chilienne, Miguel Contreras, universitaire vénézuélien, Eva Gollinger, écrivain américaine auteur entre autre du « Codigo Chavez », Carlos Carcione, économiste argentin membre du MST, Selma Diaz architecte cubaine, ancienne ministre et ex-épouse du frère de Camilo Cienfuegos (ca en jette, hein ?), Luis Bonilla, le Président du CIM, et ma pomme… Ben oui les copains, je suis comme vous, je me demande un peu ce que je fais au milieu de ce beau monde. Mais bon, je fais ce qu’on me dit et pour le moment ça semble convenir. J’ai pondu un premier article sur « les nouvelles formes de démocratie participatives à travers le monde » qui a semblé plaire puisque suite à ça, on m’a demandé de bosser plus avant sur le sujet avec Marta Harnecker. On m’a demandé aussi de faire une évaluation complète du CIM en matière de politique communicationnelle. J’ai donc pas mal à faire.
Après, au niveau du rythme du boulot, ça reste du local. Une réunion prévue à 3 heures pm (15 heures, je traduis pour les ignorants), ne débute pas avant 4 heures. On commence en parlant de tout autre sujet que ceux prévus à l’ordre du jour, et puis au bout de deux heures, on se quitte en disant qu’on n’a plus le temps et qu’on en parlera la fois prochaine… Du pur local je vous dis…
Enfin, on vient de me proposer d’intégrer l’Université Centrale de Caracas comme prof afin de donner des cours de culture française. Pour le moment je réserve ma réponse même si cela semble pas mal…
Je ne vous parle plus de mes problèmes administratifs, non pas qu’ils soient résolus, loin de là, mais parce cela n’avance pas. Etonnant, non ? J’attends toujours les documents du ministère du travail afin de faire une demande de visa de travail, et mes problèmes de transferts de fond sont aussi en stand-by, même si le Crédit Mutuel a passé le bébé à un spécialiste bancaire français qui est ici à Caracas. Je le vois la semaine prochaine, à suivre…
Aujourd’hui commence la Semana Santa, cela signifie que tout est fermé pour cause de jours fériés jusqu’à lundi matin. Tous les caraqueños se précipitent sur les plages et Caracas est vide. Je vais en profiter pour faire le tour des musées, choses que je n’ai jamais fais ici… et oui, désolé…
Pamela a trouvé un emploi. Elle travaille depuis le début du mois à l’hôtel el Lido. C’est un hôtel d’affaire basé à Chacaito (la partie est de Caracas). Elle fait un travail exclusivement administratif, mais cela semble lui convenir… De plus, elle est contente car elle vient de recevoir son premier salaire (au Venezuela, tout le monde est payé par quinzaine).
Enfin quelques nouvelles de la révolution… la semaine passée les militants du PSUV ont choisis leur direction… enfin… presque… Les militants ont désignés des délégués, et ces mêmes délégués ont voté pour une direction à partir d’une liste de nom qu’à proposé Chavez en direct à la télé. Aucune possibilité de candidature spontanée. Officiellement, cela a été fait ainsi pour respecter les équilibres des forces internes (on ne parle pas de courants, cela est tabou). Le résultat est plutôt partagé : pas de militaires (ce qui est plutôt bien, et cela malgré les pressions de quelques chavistes avant le vote), mais pas de représentants du mouvement social et syndical. De plus la direction est exclusivement caraqueña à une exception près… Toutefois, le fait que cela soit une vraie expression démocratique qui s’est exprimée mérite d’être salué…
A part ça la salsa est toujours aussi caliente, et ça, ça vaut tous les cadeaux du monde…
Ma chambre...
La salle de bain et la salle d'eau
La terrasse
La vue de ma chambre de jour et de nuit